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Les Effets

Communiquer ou informer n’est pas une question de canal. Les entreprises doivent choisir un effet plutôt qu’un canal.

Anthony Mahé, sociologue

  • La promesse de la dématérialisation : un message par courrier postal ou par e-mail, c’est la même chose, mais en moins cher.
  • Le media est plus qu’un canal, il fait partie du message, et donc numérique et papier n’ont pas le même impact.
  • Derrière le numérique, il y a en réalité beaucoup de matériel, d’objets, des travailleurs du web, des livreurs, un rapport au territoire.
  • Le numérique change tout à la communication : être plus connecté, c’est une attention plus sollicitée.
    Il faut penser les effets sur celui qui reçoit, avant de penser au message ou au médium.

Les 13 effets de la communication pour piloter stratégiquement vos envois

Ce n’est pas le canal qui compte, mais l’effet que vous produisez sur vos cibles.
Dites-nous à qui vous parlez, et quel effet vous escomptez, nous vous dirons quel canal utiliser.

Vous voulez un client convaincu par vos arguments

Ce n'est pas en répétant son message qu'on arrive à convaincre, il faut créer les conditions favorables d'une attention.

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Vous voulez plonger votre client dans votre univers de marque

L’immersion n’est pas l’apanage des nouvelles technologies, les médias plus traditionnels peuvent y arriver aussi.

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Vous voulez maintenir un contact permanent avec votre client

L’hyperconnexion devient problème de santé publique et son effet sur l’attention questionne l'efficacité des messages en continu.

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Vous voulez un message conservé et repris en main

Garder quelque chose le rend important : il se charge d’une valeur symbolique et entre dans l’intimité des gens.

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Vous voulez être une marque qui cultive le lien social

Mettre en relation est très différent de créer une relation de confiance, tisser un lien fort avec les gens et les territoires.

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Vous voulez un client impacté personnellement par votre message

Livrer les messages en même temps que les clés pour les comprendre permet de s’assurer de son impact.

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Vous voulez être compris du premier coup

La canal va donner une forme particulière au message, et c’est cette forme qui va changer la vie des gens.

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Vous voulez offrir à votre client une expérience d'achat unique

On consomme pour se raconter des histoires et ces histoires ont besoin de relais physiques pour s’incarner et créer des expériences fortes.

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Vous voulez marquer le caractère important d'un message

Derrière le sentiment solennel d’un message officiel existe une routine d'incorporation qui a culturellement inscrit une gestuelle chez les gens.

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Vous voulez rester présent à l'esprit de vos clients

La mémoire persistante, qui remonte le temps, offre un système de remémoration durable pour construire efficacement une marque.

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Vous voulez un client qui se sent considéré

L’esprit de ce qu’on offre, sa valeur symbolique perçue, confère de la considération, met à l’honneur celui qui reçoit.

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Vous voulez rentrer dans l'intimité de votre client

Le toucher, en communication, permet le retour à une sensorialité simple et accessible, et déclenche un sentiment d’implication.

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Vous voulez développer l'engagement client

Une marque, c’est ce qui laisse une trace, symbolique mais aussi physique, et sans cet enracinement, l’attachement est difficile.

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La construction d’une illusion collective

Moins on possède d’actifs, plus on est attractif. Telle est la nouvelle devise des entreprises qui souhaient être flexibles, agiles et scalables. L’immatériel est la nouvelle utopie postindustrielle : en un mot, il faut dématérialiser.

Car, en inventant un monde immatériel, on invente dans le même temps un nouveau gisement « infini » de croissance. A l’heure où nous réalisons que nos ressources ne sont pas infinies, ce serait dommage de s’en passer ?

Le numérique fait bien sûr partie de notre avenir. Il ne s’agit pas ici d’une charge technophobe ou techno-sceptique. Ce n’est d’ailleurs pas le numérique qui pose problème. C’est le mythe qui nous est raconté à son sujet qui devient problématique dès lors qu’il avantage une minorité d’acteurs pour le seul motif du profit, et qu’il passe sous silence certaines conséquences qui vont à l’encontre du bien commun. Moins d’actifs, cela veut aussi dire moins d’ancrage dans le territoire, moins de responsabilité, et moins d’intérêt à contribuer à l’espace bien matériel dans lequel nous vivons !

Puisque la question de la dématérialisation des supports est dans tous les agendas des entreprises, nous devons déconstruire les mécanismes du “mirage” numérique. Il est temps de nous interroger sur les effets que nous souhaitons produire en communiquant, au lieu de nous jeter sur les moyens de communiquer !

La construction d’une illusion collective

En réalité et en pratique, le vrai message, c'est le médium lui-même

Marshall MacLuhan

Le livre enquête

Le 20 décembre 2017, la Cour de Justice de l’UE arbitre : Uber est bien une entreprise de transport, pas seulement une app de mise en relation. Cet affrontement juridique révèle le fantasme qui anime toute la nouvelle économie, celle d’un capitalisme immatériel, hors-sol. Pour être toujours plus attractif et séduire l’actionnaire, il suffirait d’avoir de moins en moins d’actifs. Être flexible, agile... Bref, se détacher le plus possible des conditions matérielles.

La digitalisation et ses usages sécrètent des mythes technologiques et philosophiques puissants. Le sociologue Anthony Mahé s’emploie à décortiquer celui de la dématérialisation qui effacerait l’être humain.

Qu’on se le dise ! L’activité humaine n’est pas virtuelle ! Les plateformes numériques d’e-commerce ont bel et bien les pieds dans la glaise ! Il n’y a pas de virtuel sans matériel, pas d’internet sans ordinateur, pas de réseaux sociaux sans smartphone. Alors, si la dématérialisation n’a pas eu lieu comme le démontre cet essai documenté et stimulant, à qui profite le « crime » ?

L’auteur. Anthony Mahé, Ph.D est sociologue, Directeur de la Connaissance au cabinet de conseil Eranos et enseignant dans des écoles de design (l’ENSCI, Creapole). Se réclamant de la tradition de la sociologie de l’imaginaire, il signe son premier essai. Parution : début 2021

Le livre enquête