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Pour une écologie du répit

Les appareils numériques rythment notre quotidien, à tel point que nous nions l’addiction à ces dispositifs. Récit d’une semaine dans la peau d’un addict.

Pour une écologie du répit

Bon, apparemment, c’est moi. Voilà donc comment ça va se passer : dimanche soir, j’éteindrai pour une semaine ma box et désactiverai les données mobiles de mon téléphone. Pas de GPS, pas de réseaux sociaux, pas de mails, ni de calendrier partagé. « Comme au mois d’août, à la campagne ! » Sauf qu’on est en février, que j’ai du travail et des cours à suivre.

* GIF de Denis Brogniart : AH ! *

Heureusement que je dispose encore d’internet, j’avais un doute sur l’orthographe de son nom…

« – Je pourrais regarder des films quand même ?

  • Bah si tu as des DVD, oui ! »

On est vendredi après-midi, il ne me reste que deux jours pour préparer mon aventure.

  • Retranscrire mon Google Agenda sur un « vrai » agenda,
  • Imprimer des attestations dérogatoires de déplacement,
  • Dédier un carnet pour y tenir un journal de bord de ma semaine : température, rythme cardiaque, tension artérielle matin, midi et soir pendant sept jours les difficultés rencontrées, les solutions que j’ai trouvées, les situations imprévues et mon état de stabilité mentale.

Mais au fait, je ne me suis même pas présenté. J’ai 25 ans, deux comptes Instagram, un compte Tik-Tok, Snapchat, Twitter, Facebook et Pinterest (par ordre d’apparition sur mon écran). Je suis designer et cofondateur d’une agence d’innovation, LinkedIn n’a donc (presque) plus de mystères pour moi. Je communique majoritairement via Messenger, WhatsApp, Signal et suis en train de réapprendre à utiliser les SMS.

Je possède donc un smartphone mais aussi deux ordinateurs et une tablette. Dans mon téléphone, plus de 4000 photos et quelque 150 vidéos stockées. L’application Temps d’écran indique un déverrouillage toutes les 31 minutes en moyenne et plus de 15 heures d’activité durant les sept derniers jours, la faute en partie à Instagram.

Je dois dire que ces chiffres m’impressionnent. C’est vrai, j’ai toujours mon téléphone sur moi quand je sors de chez moi, mais je ne me sens pas incapable de m’en passer quelques heures ou quelques jours… Les chiffres semblent dire le contraire.

Dimanche soir, H-3 avant l’extinction

J’ai la sensation de m’apprêter à voyager vers Mars. J’appréhende un peu. A priori tout devrait bien se passer, mes rendez-vous sont organisés, mes collègues sont prévenu·es, mes ami·es aussi, et elles et ils ont tous·tes mon numéro, en cas d’urgence je serai appelé ! Mais pour le reste ? Tout ce qui oscille entre ce qui est prévu et l’urgence absolue : un rendez-vous professionnel à décaler, une adresse à trouver un imprévue, un aléa, la vie quoi ! Comment tout ça se gère ?

J’ai le sentiment que le fait d’être moins joignable impose une certaine rigueur quant à l’organisation. Je ne pourrais pas me payer le luxe du petit mail : « Désolé, réunion qui traîne. Possible 15h30 plutôt ? » Non, pas de mail. Et puis cela supposerait que l’autre le reçoive immédiatement, le lise rapidement, s’organise promptement et me réponde brièvement. N’est-ce pas un peu présomptueux ? Ma rigueur et moi verront ce qu’il advient.

Lundi

Je suppose que c’est le moment un peu gênant où vous vous réveillez avec un presque inconnu. Presque, oui, je vous ai quand même laissé entrevoir l’intérieur de mon téléphone.

7h30, 37.2°C ce matin, tout va bien.

Au programme de la journée, rendez-vous chez le garagiste, beaucoup de choses à lire pour l’école, et des courses à faire. Ça devrait bien se passer.

Arrivé chez le garagiste, l’hôte d’accueil dégaine sa tablette tactile : il y entre le nombre de kilomètres, le niveau d’essence dans le réservoir et reporte du bout de son stylet toutes les marques et traces d’impact de la carrosserie sur la modélisation 3D de ma voiture qui tourne sur son écran. Impressionnant.

« C’est bon pour moi, me lance le garagiste, on vous enverra un SMS quand votre véhicule sera prêt ! »

On a encore eu de la chance. Je rentre chez moi, mais décide de faire une halte au supermarché avant d’arriver. Problème : je ne suis pas sur la ligne de métro que je prends d’habitude, je suis nouveau dans le quartier, je ne connais pas bien le chemin… Je descendrai à Saint-Ambroise et consulterai un plan.

Sept sorties possibles à Saint-Ambroise, je suis désorienté. Citymapper m’aurait bien évité cette errance. Je choisis la septième : Boulevard Voltaire, au moins celui-ci je le connais. Je retrouve la surface de la terre et me rue vers un abribus : il y a un plan du quartier. Rue Popincourt, rue Breguet, c’est bon, je me repère.

Mardi

Je travaille depuis chez moi ce matin. J’avais bien pris soin ce week-end d’imprimer les documents dont j’étais susceptible d’avoir besoin durant la semaine. Rassurez-vous, j’ai tout imprimé en noir et blanc, deux pages par feuilles et recto-verso. Hyper écolo. D’ailleurs, saviez-vous que l’argument écologique utilisé au début du mouvement de « dématérialisation » et largement repris depuis était une idée reçue ? En effet, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a mené une étude dès 2011, visant à comparer les impacts environnementaux de la communication par voie électronique[1] et nous donne les précisions suivantes :

L’impression (noir et blanc, deux pages par feuilles et recto-verso) a un potentiel de réchauffement climatique plus faible que la lecture à l’écran (à partir d’un PDF transmis par une clé USB) dès que le temps de lecture par page dépasse les 2 minutes 12. On peut de plus supposer que la consultation en ligne, de par ses nombreuses sources d’émissions fait baisser ce chiffre.

A midi je retrouve mes collègues au bureau. Je n’ai pas eu trop de contacts avec eux depuis ma déconnexion, j’espère que le bureau n’a pas brûlé pendant mon absence virtuelle, ou que le code de la porte n’a pas changé ! Je suis d’autant plus heureux de les retrouver qu’ils font partie de mes meilleur·es ami·es et que je n’ai pas pu interagir que mes conversations de groupe depuis dimanche soir…

« – Vous avez vu ce qui se passe en ce moment avec Sciences Sport ? lance Romane

  • Avec quoi ?…
  • Waouh, tu as raté trop de trucs en fait ! C’est comme Balance ton IEP, m’explique-t-elle, mais à Sciences Po : Sciences Porc »

J’ignorais. Je me fais donc débriefer l’actualité brûlante que je n’ai pas pu suivre depuis mon poste de radio.

« Ah, et les États-Unis ont acheté le Viêt-Nam aussi ! »

J’éclate de rire.

À peine un jour et demi hors-ligne et je dois déjà faire une entorse à mon abstinence : nous devons animer un webinaire sur les impacts environnementaux du numérique. En ligne. Quelle ironie !

Webinaire terminé, je me déconnecte, désactive le Wi-Fi à la hâte, je suis en retard pour la suite. Je dois être à l’école dans 35 minutes, mais ça ne sera pas faisable. Ma rigueur et moi tempêtons contre ce métro qui tarde, et ce bus qui n’arrive pas. J’ai 10 minutes de retard, est-ce que j’envoie un mail ? Non, j’ai déjà fait trop d’écart aujourd’hui. Tant pis, j’essuierai les réprimandes de mon interlocuteur.

Il est plus en retard que moi, tant mieux.

Retour sans encombre à la maison. Texto de ma mère :

  • Regarde Signal ! 😉❤
  • Je peux pas, j’ai pas internet cette semaine !
  • Pourquoi t’as pas internet 😱😱 ??
  • Hahaha parce que j’ai décidé !
  • 🤣💪

 Ça ne doit pas être très urgent.

Mercredi

« VAGUE DE FROID AUJOURD’HUI SUR LA MOITIÉ NORD DU PAYS, DE NOMBREUSES PERTURBATIONS SONT À PRÉVOIR SUR LES RÉSEAUX DE TRANSPORTS EN COMMUN ET SERVICES DE RAMASSAGE SCOLAIRES, LES PRÉVISIONS MÉTÉO COMPLÈTES AVEC MARIE-PIERRE PLANCHON »

S’en suivent des témoignages de voyageurs désemparés par la suppression de leur bus, train, taxi, et autre moyen de locomotion. J’espère que les métros roulent plus ou moins convenablement.

J’arrive tan bien que mal au bureau, en ayant plus ou moins habilement évité quelques chutes. Valentin est déjà là, déjà en réunion Zoom.

Que peut-on bien faire au bureau sans internet vous dites-vous peut-être ? Eh bien tant de choses ! Je vous écris ces quelques mots.

Seulement voilà, comme Marie Pierre l’a évoqué ce matin, il a neigé cette nuit et les transports sont un peu engourdis. Ainsi, les rendez-vous que nous avions prévus Romane et moi sont déplacés : du réel au virtuel. La facilité avec laquelle nous renonçons me dépasse. [Rires] Mais après tout, ça permet à tout le monde de rester au chaud et d’éviter les accidents de verglas. Soit. Nous sommes mercredi, c’est ma deuxième entorse, mais le motif me semble bel et bien impérieux. Une chance cependant que Romane ait pu me prévenir.

Il y a quand même quelque chose qui me turlupine : j’ai un rendez-vous demain, dans le réel, mais je ne connais pas l’adresse précise, je ne sais que le nom du lieu. Il me faudrait un annuaire, mais je ne me souviens même plus la dernière fois que j’en ai croisé un. J’ai bien trouvé un plan de Paris hier soir dans ma bibliothèque, mais ledit lieu n’y figurait pas. Je fais part de ma tourmente à mes acolytes.

« Mais si ! Je vois exactement où c’est ! » s’exclament Florian et Valentin en cœur. Alors ça, c’est une aubaine. Entre Vaugirard et Convention, depuis la porte de Versailles me dit-on. C’est donc là que nous nous rendrons demain après-midi.

Je finis la journée avec un échange avec Val, il veut savoir comment je vis cette expérience. En vérité, quel kiff. Je pense qu’on y prend vite goût. Soyons plus précis : pour la vie professionnelle, je pense que ce n’est pas tenable, en tout cas pour le travail que je fais, dans le cadre dans lequel je l’exerce. Cela m’amènera d’ailleurs sans doute à terme à requestionner ce cadre : est-il souhaitable d’être connecté à ce point et d’autre part, est-il acceptable d’attendre des autres qu’elles et ils le soient tout autant ?

Mais pour ce qui est de la vie personnelle, c’est vraiment agréable : mon téléphone ne vibre plus sans cesse, et je ne suis même pas tenté d’aller vérifier l’écran : je sais qu’il n’y a rien. C’est bien différent du fait de désactiver les notifications ou d’être en silencieux ! D’ailleurs, cette tournure de phrase n’est-elle pas étrange ?

« Je suis en silencieux »

Comme si mon téléphone et moi n’étions qu’un. Non : « Mon téléphone est en silencieux », tout au plus.

Alors c’est vrai, je manque sans doute quelques blagues sur des groupes de discussions ou quelques stories de Paris sous la neige. Mais c’est parce que j’ai été un peu radical dans ma démarche expérimentale ! Autrement, j’aurais pu aller consulter tout ça depuis mon ordinateur, dans mes moments de disponibilité. Peut-être ne vais-je jamais réactiver les données mobiles sur mon téléphone ?

« D’ailleurs, vous avez vu ? Apple commence méchamment à taper sur Facebook ! lance Flo »

Hmm malheureusement, France Inter n’en a pas encore parlé, ou bien je ne l’ai pas entendu, mais toujours est-il que je ne suis pas au courant de cette affaire-là.

Tim Cook [PDG d’Apple] accuserait Facebook d’utiliser l’argument du contenu « personnalisé » pour piller à outrance les données des internautes. Selon lui, les bulles de filtres et le capitalisme de surveillance, ça suffit !

La pub sur les réseaux sociaux, on en a parlé ici et on en reparlera là (lien vers saison 2 épisode 3).

« Surtout que je me demande vraiment si ça marche… Genre j’ai littéralement jamais cliqué sur une pub que j’ai vue sur Facebook ou Instagram, enchérit Valentin, et je crois vraiment pas avoir jamais acheté quoi que ce soit a posteriori ! »

Il semblerait que ce soit en partie ça, le problème de cette explosion des contenus sponsorisés : personne ne sait vraiment si ça marche mais personne n’ose s’en passer[2]

A demain les gars !

Jeudi

On est en retard ce matin. Il va falloir être efficace. On se doit de préparer une présentation un peu dans l’urgence. Qu’à cela ne tienne, on se répartit chacun une section, ça pourra être vite fait. Des slides partagées donc. En ligne. Vous voyez où je veux en venir.

On commence par travailler le fond, en local et lundi matin je mettrai tout en forme. Ça sera prêt pour mardi, tout roule. Ça va pour cette fois, mais je reconnais que ce n’est pas idéal.

Approche l’heure fatidique de mon départ vers ce lieu à l’adresse presque inconnue. Je demande à mes experts le temps estimé de ce trajet. Marcher jusqu’à Kleber, prendre la 6 jusqu’à Pasteur puis la 12 jusqu’à Convention, ou Vaugirard : 30 minutes, maximum.

Je préfère prendre large, j’aurais le temps de perdre.

Toutes mes sources ont été concordantes et performantes : je ne me suis pas perdu. Je suis presque un peu déçu.

Vendredi

J’ai rendez-vous avec une psychologue ce matin. Non pas que ces quelques jours de déconnexion aient été difficiles à gérer, mais pour discuter avec elle des éventuels troubles comportementaux et psychiques liés à une connexion permanente.

Face aux problématiques numériques, nous explique-t-elle, on observe des personnes qui s’isolent et qui développent des symptômes dépressifs. C’est particulièrement vrai en ce moment puisque la majorité des activités et des interactions qui se sont installées en ligne. Ce sont des problématiques qui touchaient plutôt les jeunes avant la période du Covid, mais depuis, le nombre d’adultes développant des symptômes similaires augmente. Beaucoup de jeunes, et de moins jeunes, vont par exemple développer des comportements addictifs vis-à-vis des jeux vidéo ou des réseaux sociaux qui reposent sur des mécanismes similaires : la frustration de perdre impose volonté de rejouer pour gagner (gagner des points, gagner des vies ou bien gagner des likes et des abonnés) ; d’autre part le hasard, les aléas du jeu ou les mystères du fonctionnement des algorithmes de certains réseaux sociaux comme Instagram ajoutent une part d’excitation à l’expérience.

Notre psychologue insiste : la consommation excessive de certains réseaux sociaux est devenue une norme, on hésite alors à la qualifier d’addiction pourtant, dans les faits c’en est une, en tant qu’activité tendant à empiéter sur toute autre activité. De plus, elle en présente toutes les caractéristiques, que sont la perte de contrôle vis-à-vis de cette activité, traduite par la difficulté à s’empêcher de consommer, son caractère compulsif et continu, et le maintien du comportement malgré la conscience du caractère néfastes des conséquences.

Ces problématiques psychiques d’addiction s’ajoutent à des principes anxieux, comme le stalking[3] addictif par exemple, qui par un ressassement permanent empêche tout processus de deuil. De plus, les comparaisons inévitables entre soi et les images visionnées actives des « pensées dysfonctionnelles » et dessine le cercle vicieux de la consommation addictive de réseaux sociaux.

Sur le plan de l’attention, je voulais avoir son avis de praticien pour compléter les apports des docteurs et professeurs Boullier et Koechlin. Selon notre psychologue, les innombrables notifications troublent immanquablement notre concentration : les stimuli donnent l’envie d’arrêter toute tâche en cours, nous l’avons vu, c’est un réflexe physiologique. Mais ça ne s’arrête pas là : le manque de concentration à une tâche demande souvent plus de temps et de difficulté pour la mener à bien. On peut alors observer des pensées négatives, du type : « je n’y arrive pas » ou « je n’avance pas », qui appellent un lâcher prise et à des pensées permissives : faire une pause. Mais au lieu de faire une pause en du téléphone pour s’immerger dans sa tâche, on se retrouve à faire une pause dans son activité pour se jeter plus profondément dans les méandres du labyrinthe fleuri et sucré de nos smartphones. Ceci a pour conséquence un auto-jugement négatif par rapport à notre activité, une dévalorisation source d’ajout de critères dépressifs. Pas top.

Je lui fais finalement part de l’appréhension que j’avais ressenti quelques jours plus tôt, à l’idée de me déconnecter. La déconnexion pourrait-elle être une source de stress ?

D’une certaine manière, oui ! C’est le cas, car la déconnexion crée un déséquilibre dans le comportement addictif, et donc un stress. Ce stress provient de « pensées anxiogènes erronées » lié à l’appréhension à la confrontation à la réalité.

Ce stress cependant, disparaît rapidement et montre le caractère erroné de ces pensées. 

Ce soir je vois quelques ami·es (que j’ai invité par SMS, pour répondre aux épistémologistes curieux·ses qui sommeillent en vous), j’ai hâte de leur parler de mon expérience ! Certain·es sont dubitatif·ves quant à la faisabilité d’une telle chose, mais vous êtes témoins, j’ai été on-ne-peut-plus sérieux face à mon engagement.

Samedi

Nouvel épisode d’errance dans mon quartier au programme ce matin. Heureusement pour moi, mon entourage proche connaît les alentours comme sa poche : je suis sûr d’arriver à bon port. Mais au-delà de cette préoccupation d’expertise géographique, je trouve ça particulièrement charmant de demander son chemin à quelqu’un, et de dériver le nez au vent, à gauche avant la rue de la poste, traverser le petit parc, puis prendre à gauche face à l’église. Pas celle qui part en perpendiculaire, mais l’autre.

Dimanche

Mon dimanche fut doux, je vous remercie. Aucune nécessité quelconque d’utiliser internet, un vrai dimanche.

Bilan de cette semaine :

  • 6h15 de temps d’écran sur les sept derniers jours, dont 4h sur l’application Messages.
  • 92 mails non-lus sur mes trois adresses scolaires et professionnelles, dont 15 importants et 4 vraiment urgents.
  • Je vous passe les notifications Slack, LinkedIn, les 10 conversations Messenger non-lues, les centaines de messages sur WhatsApp et Signal. Je n’ai pas pu tout lire. En survolant, certains m’ont fait rire, mais je suis sûr d’une chose, personne ne m’a oublié !

Si je devais résumer ma semaine avec vous aujourd’hui, je dirais que c’est surtout des coups de téléphone. (Rires) Je le redis, pour un usage professionnel, je pense que c’est difficilement tenable de poursuivre sans internet, encore que pour certaines tâches, je pense avoir été beaucoup moins distraits par des notifications, des vibrations ou des flashs. En revanche, je me questionne sur la nécessité de doubler mon ordinateur d’un smartphone et/ou d’une tablette. Personne ne vous oubliera parce qu’il·elle n’a pas vu de story de vous depuis longtemps !

Je pense vraiment que c’est comme arrêter de fumer : d’abord il faut connaître les impacts que ça a, ensuite, il faut en avoir envie et ensuite essayer ! Chacun·e aura sa stratégie : arrêter brutalement ou petit à petit. Enfin je vous dis cela, mais moi je ne fume pas…

[1] ADEME, Analyse comparée des impacts environnementaux de la communication par voie électronique, Présentation des résultats, Juillet 2011

[2] Boullier, Dominique, « Non, l’attention n’est ni illimitée ni individuelle », L’Observatoire de la communication durable, 2020 : https://communicationdurable.media/lab/dominique-boullier-etienne-koechlin/

[3] Fait de suivre avec une attention maladive les faits et gestes d’une personne, souvent dans l’entourage proche (compagnon actuel ou ancien, collègue de travail, voisin, etc.). Wikipédia